Malheureusement, ce ne sont pas toujours
des images que l'on torture




Sans doute l'un des meilleurs concepts de ma carrière. La petite histoire : Gilles Corbeil, alors directeur général d'Amnistie internationale, me demande cette fois de créer un message qui dénonce la torture. J'en parle le soir à la maison et mon fils Simon, 7 ans, qui avait déjà joué dans quelques annonces télé, dit simplement : Papa, tu n'es quand même pas pour torturer des comédiens, tu devrais prendre des images. Wow, c'est ça l'idée! J'appelle mon ami et producteur Louis Morin de la Fabrique d'images, il me propose de travailler avec la photographe Maryse Raymond, aussi réalisatrice. Encore une fois, un tournage entièrement gratuit, avec une équipe formidable. La musique et les effets spéciaux de Daniel Lussier. La voix et les cris d'Andrée Lachapelle, sans oublier les pleurs de Simon, alors que le tortionnaire brûle la photo de l'enfant avec son cigare.


Un succès sur toute la ligne. D'abord auprès des téléspectateurs québécois et du bureau d'Amnesty international, à Londres, qui l'offre à d'autres sections dans le monde. Puis un Coq d'argent dans la catégorie Grandes causes humanitaires et un Coq de bronze dans la catégorie Télévision au concours du Publicité-Club de Montréal. Un des dix meilleurs messages au Canada en 1992, selon le magazine Marketing à Toronto. Un Mondial de bronze au Mondial de la publicité francophone à Genève. C'est d'ailleurs lors de ce gala de remise des prix à Genève que Patrick Beauduin, ex-Cossette, aujourd'hui directeur général de la radio à Radio-Canada, mais à l'époque président de l'agence Kadratura à Bruxelles, a annoncé officiellement la création de Publici-Terre.

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