Repérage des lieux de tournage à Londres

Ce mercredi 1er novembre a été consacré à visiter les lieux où je compte tourner demain. Dans un premier temps, descendu dans un hôtel près de l'aéroport, j'ai pris le métro (ou si vous préférez le "Tube") pour me rendre de Heathrow à Lancester Square, en m'achetant une "Oyster Pass", plus économique que de payer chaque passage, mais assez cher... Londres est en effet l'une des villes les plus dispendieuses au monde!


Comme je l'expliquais dans un texte précédent, je favoriserai des plans assez serrés, axés sur le personnage de Peter Benenson, particulièrement dans des lieux fort fréquentés, afin d'éviter de voir des vêtements d'aujourd'hui, des voitures ou du mobilier urbain, par exemple. J'ai fait des tests dans avec un journal sans photo, pour être raccord avec les années 60. La station Lancester Square, à proximité de Trafalgar Square, ainsi que son environnement, comme l'extérieur de la Brasserie Browns, pourront servir.


Avant d'arriver au plan large de Trafalgar Square que j'achèterai dans une banque d'images, j'ai trouvé un espace couvert, qui pourra ainsi être utilisé, beau temps mauvais temps. L'entrée principale de la National Gallery, l'un des célèbres musées de Londres, est également couverte et permet de voir en arrière-plan l'église St Martin-in-the-Fields, lieu fort important dans le scénario.


J'ai d'ailleurs passé un bon moment dans l'église, alors qu'on pouvait y entendre un chœur qui répétait. Heureusement, je n'ai pas de prise de son à faire pour ce tournage car je ne serais jamais arrivé à mes fins. Ce sont des voix hors-champs qui pourront être utilisées dans toutes les langues d'adaptation de ce clip. En tout cas, je m'occuperai du français et de l'anglais, on verra pour les autres.


Je me suis donc installé dans un banc pour réfléchir, comme Peter Benenson l'a fait en novembre 1960. C'est une église très éclairée, d'abord par l'immense "East Window" qui la caractérise, avec cet ovale oblique dans le centre supérieur, entouré de lignes légèrement tordues pour le contourner. Pas de vitraux colorés donc, beaucoup de lumière, ce qui crée des images à contre-jour, pour la majorité des axes qu'on peut choisir.


Surpris et un peu de décu, il n'y a rien de très spectaculaire au niveau des bougies... Peter Benenson en aurait allumé une, geste précurseur du symbole d'Amnisty International, mais aujourd'hui, ce sont des petits lampions d'environ 1,5 cm de haut, disposés dans deux supports qui n'en contiennent que quelques dizaines chacun. Je me suis ensuite rendu à la boutique de l'église où j'ai cherché des images d'il y a 50 ans avec de belles longues bougies... sans succès.


J'ai quand même trouvé un "Guidebook" sur la célèbre église. On y parle de son histoire, de ses trésors, de ses cloches du seizième siècle, remplacées mais conservées, de ses "gallery boxes" d'où les vicaires prêchaient, de son "East window", qui a été aussi retouchée en 2008, donc différent de 1960, des membres de familles royales ou de célébrités qui l'ont visitée... et de Peter Benenson. On y confirme donc l'histoire que je suis en train de vous raconter en présentant Peter, en 1981, allumant une vraie bougie, entourée d'un fil de fer barbelé.


Autre surprise, c'est l'immense restaurant qu'on trouve dans la crypte. On y présente même des spectacles de jazz! De même qu'une boutique de cadeaux qui ont, ma foi, bien peu à voir avec la religion. J'ai même appris que dans la nouvelle partie souterraine, qui déborde des fondations originales de l'église, il y a des salles où on organise des petits congrès ou rencontres, dont l'une s'appelle Peter Benenson. Finalement, je suis bien satisfait de découvrir toutes ces anecdotes, qui vont certainement bonifier cette histoire que je m'apprête à tourner.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire